Aah le Japon… Le pays du soleil levant !
Un pays un peu mystérieux qui comme le Canada, les Etats-Unis ou encore aux Emirats fait rêver bon nombre de Français !
Pour ma part, je ne sais pourquoi, cela n’a jamais été une destination pour entreprendre et voyager qui m’attire particulièrement.
Bien sûr, je serais contente si j’avais l’opportunité d’y aller un jour, mais cette destination ne fait pas partie de mes priorités.
J’aime beaucoup les jeux vidéo, la gastronomie nippone, mais je ne suis pas très mangas, geishas…
Entreprendre et Voyager au Japon
Néanmoins, j’inclus cette destination dans mon challenge 30 pays pour entreprendre et voyager ailleurs, car je pense que c’est un incontournable et que c’est une bonne occasion pour démystifier un peu le mythe idyllique autour du Japon.
De voir vraiment quels types d’opportunités cela peut apporter pour un entrepreneur, un indépendant, un digital nomade… En tout cas, entreprendre et voyager au Japon peut intéresser pas mal de personnes je pense 😉 ! Prêt à faire des découvertes et à mieux savoir comment t’y prendre ? C’est parti !
Le Japon en quelques mots
Pour commencer, pour entreprendre et voyager au Japon, présentons ce pays.
Le Japon se présente comme un pays asiatique situé dans l’Océan Pacifique – ce qui constitue déjà une première singularité. C’est un pays varié avec des villes importantes, des palais impériaux, des milliers de temples et des parcs nationaux de montagne.
« Les trains à grande vitesse Shinkansen relient les îles principales de Kyūshū (avec les plages subtropicales d’Okinawa), Honshū (où se trouvent Tokyo et le mémorial en hommage aux victimes du bombardement atomique d’Hiroshima) et Hokkaidō (prisée pour le ski). Tokyo, la capitale, est réputée pour ses gratte-ciel, ses magasins et sa culture populaire ». – Wikipédia
C’est une monarchie constitutionnelle.
En outre, le Japon compte 8 régions : Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku, Shikoku et Kyushu et 47 départements.
Les villes à découvrir au Japon sont nombreuses. Pour voyager cela offre une belle diversité… Mais pour y vivre et entreprendre ?
La situation économique, entrepreneuriale au Japon
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il semblerait que le Japon ait un certain déséquilibre économique et entrepreneurial… En tout cas, sa situation fait débat. Entreprendre et voyager au Japon n’est peut-être donc pas si simple… !
« Concurrence du colossal voisin chinois, pénurie de main-d’œuvre, culture d’entreprise peu propice à l’esprit start-up : le Japon a bien des handicaps. Mais aussi des dizaines de sociétés à la pointe de leur secteur, qui continuent à vendre dans le monde entier. » – Les Echos
En fait, après avoir été deuxième puissance économique derrière la Chine, depuis les années 90, l’économie du Japon se veut fluctuante. D’une part, l’Archipel continue d’exporter de très bons produits, de l’autre elle fait face à une puissante concurrence mondiale.
L’entrepreneuriat au Japon
Concernant le monde du web, le Japon est au même niveau que l’Europe. En effet, il n’a pas réussi a créer des entreprises au même niveau que les GAFAM américains et les BAT chinois – Baidu, Alibaba, Tencent.
Cela s’explique pour le Japon par deux facteurs principaux :
- Le Japon possède une culture traditionnelle très forte et hiérarchique – parfaitement opposée à l’esprit des start-ups ;
- Son taux de natalité parmi les plus faibles au Monde fait manquer au Japon d’une vaste main- d’œuvre.
Pour pallier ce deuxième problème, le gouvernement japonais met en place un régime d’immigration plus souple avec un nombre plus important de visas de travail délivrés aux étrangers. Mais cela ne semble pas suffisant.
Cependant, le Japon est tout de même parmi les premières économies mondiales et la majeure partie des japonais ont un fort pouvoir d’achat. C’est un pays clairement stable, sécurisé, fiable – le plus sûr au monde. En outre, saches qu’économiquement parlant, le Japon a des liens importants avec la France.
Et puis, le pays peut toujours compter sur plusieurs entreprises qui excellent dans leurs domaines respectifs.
Les business qui fonctionnent au Japon
Certaines entreprises japonaises sont bien évidemment mondialement connues et fonctionnent à plein régime. Aussi bien pour des secteurs technologiques, que pour l’automobile, la distribution… En effet, c’est d’abord le cas de Toyota.
Fondé en 1937 par Kiichiro Toyoda, Toyota a longtemps été le premier mondial dans le secteur automobile. Leader des voitures hybrides, l’entreprise milite depuis des années pour l’hydrogène.
Ensuite, il est à noter l’entreprise de Mode, Uniqlo. Les ventes et les implantations à l’international de cette marque sobre sont considérables.
Plusieurs secteurs d’activité nippons
La célèbre marque d’appareils-photos Canon est également japonaise et n’est pas en reste ! Né en 1937 sous le nom de Precision Optical Instruments Laboratory, ce pionnier de l’optique est devenu Canon en 1947. Désormais, l’entreprise se développe aussi dans la reprographie, le médical et la sécurité.
Il y aussi Rakuten ! Rakuten est le 5ème plus gros e-commerçant mondial. Derrière Amazon, Alibaba, JD et Ebay. De plus, au Japon, Rakuten c’est tout un écosystème ! C’est le 1er opérateur mobile et aussi le 1er émetteur de cartes bancaires… Au total, la firme couvre 70 métiers, de la distribution de voyages, en passant par la restauration ou encore le courtage d’assurance. Son influence et son activité touche les ¾ de la population nippone.
Le Japon : dur en affaires
Cependant, il faut savoir aussi que les japonais sont exigeants. Ils ont une culture de sérieux et de qualité. Entreprendre et voyager au Japon est donc un projet à bien préparer !
« Les Japonais ont la réputation d’être les plus exigeants de la planète… La qualité ne se limitant pas au produit, elle doit concerner également l’emballage, l’accueil exclusif et le service pendant et après la vente. La perfection est attendue à chaque étape de la chaîne de service. Bref, ici, plus qu’ailleurs, le client est roi. Autant dire que faire des affaires au Japon ne s’improvise pas. » – Bpi France
Ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient ???? ! Cela dépend de comment on le voit.
Dans le monde des affaires nippon, il y a un autre point crucial à connaître : l’importance de la relation de confiance, du présentiel.
« Le Japon reste un marché qui fonctionne sur des relations en face à face. La relation va se construire non pas parce que le ‘deal’ est bon, mais parce qu’il y a une relation de confiance qui existe entre les différentes parties. » explique Nicolas Villeger, ambassadeur du réseau d’entrepreneurs French Founders au Japon.
Créer son entreprise au Japon
Créer son entreprise au Japon peut être tout aussi simple ou compliqué qu’ailleurs. Cela dépend de ta situation personnelle… ! Cependant, il est certain qu’il y a quelques restrictions au départ.
« La majeure partie des Japonais privilégient le mode de travail salarial. Dans ce contexte de faible tissu de TPE/PME, l’aventure entrepreneuriale est d’autant plus profitable aux expatriés, qui bénéficient d’une concurrence faible dans un contexte économique, quant à lui, très fort. À condition de remplir les conditions indispensables pour avoir le droit d’y créer votre activité ». – Aprilinternational
C’est très important !
De ce fait, pour t’implanter, créer ton entreprise au Japon, tu dois être – comme au Canada par exemple – résident permanent ou assimilé. C’est-à-dire être marié ou être enfant d’un japonais ou enfant d’un résident déjà permanent.
Ce qui signifie que si tu deviens résident permanent au Japon et que tes enfants sont aussi là-bas, ils deviennent automatiquement résidents permanents eux-aussi ???? !
Les formes juridiques pour entreprendre au Japon
Sinon, tu devras obtenir un visa investisseur – Visa Investor/Business Manager – qui est dédié au transfert d’entreprise et/ou à la création d’entreprise au Japon.
En outre, il existe le statut d’entrepreneur individuel – le « Kojin Jigyo » mais qui a de lourdes contraintes : taux d’imposition élevé, responsabilité complète en cas de soucis… Ce statut particulier est réservé aux résidents permanents ou sous certaines conditions grâce à un visa de travail. Cette forme juridique a les avantages suivants :
- Simplicité des déclarations fiscales ;
- Impôt unique sur le revenu ;
- Pas d’enregistrement administratif obligatoire.
En revanche, le statut de « Kojin Jigyo », d’auto-entrepreneur au Japon, ne permet pas d’ouvrir un compte bancaire professionnel dédié et expose donc à une responsabilité illimitée. De surcroît, au-delà d’un certain niveau de bénéfices, la fiscalité est moins avantageuse que celle des entreprises standards.
« Ce statut convient aux personnes travaillant seules. Dès que vous embaucherez un salarié, vous devrez changer de statut juridique. Si vous gagnez plus de 10 000 000¥ par an, votre fiscalité sera moins avantageuse que celle d’une société classique. » – Mondassur.com
Les démarches d’entreprises au Japon
Pour avoir une vraie société qui tourne au pays du soleil levant, c’est le visa « Investor/Business Manager » qu’il vous faut. Pour l’obtenir il faut justifier d’une adresse professionnelle physique au Japon, prévoir un investissement minimal de 37 700 euros ou avoir 2 salariés – japonais ou résidents permanents au Japon.
Une fois le visa Investor en poche, sache qu’il existe deux statuts pour les sociétés japonais : le Kabushiki Kaisha et le Godo Kaisha.
Visiter le Japon
Pour visiter, voyager au Japon, tu peux t’y rendre juste avec ton passeport pour une durée de moins de 90 jours. Dans ce cas, ton passeport doit être en cours de validité, tu dois t’engager à n’exercer aucune activité rémunérée sur le territoire japonais et justifier d’un vol retour dans ton pays – c’est ce que j’ai fait en Thaïlande, le visa en plus pour???? !
Par contre, si tu souhaites rester au Japon plus de 90 jours, tu devras demander un Visa à l’Ambassade du Japon à Paris ou dans certains consulats.
Chaque visa doit être conforme au motif de ton voyage.
Bonne nouvelle, au Japon il en existe plusieurs !
- Le visa vacances travail – ou PVT. Il permet de rester au Japon pendant maximum 1 an. L’objectif principal est de voyager, de rester touriste mais sache que si tu as ce visa tu as le droit de travailler moins de 28 heures par semaine au Japon. Intéressant pour nous, non ? ????
« Idéal pour voyager à travers le pays tout en se faisant de l’argent de poche, le visa vacances travail est donc particulièrement demandé. C’est pourquoi, un quota maximum est fixé à 1 500 participants chaque année, et des conditions particulières sont à remplir pour pouvoir en bénéficier ». – Vivrelejapon.com
A savoir, il faut que tu sois majeur et âgé de moins de 30 ans à la date de dépôt du dossier – ce qui veut dire qu’il ne me reste qu’un an pour ma part ????!
De plus, ce type de visa n’est valable qu’une fois. En plus d’avoir un vol retour, tu dois avoir minimum 3100 euros disponibles sur ton compte bancaire ou 5 000 euros si tu n’as pas de vol retour au moment où tu effectues la demande de visa.
Enfin, il faut avoir un passeport valide bien sûr et aussi un certificat médical qui justifie de sa bonne santé. Une fois le visa vacances travail obtenu, celui-ci doit absolument être utilisé dans l’année en cours. Il est actif dès que tu poses les pieds au Japon.
- Le visa étudiant
Si tu souhaites partir en échange universitaire ou même étudier le japonais dans une école locale pendant plus de 3 mois – ce qui est une bonne idée aussi – il faudra opter pour le visa étudiant.
Il est demandé à l’immigration japonaise par les écoles et les universités choisies. Il est accordé si toutes les conditions sont remplies. Notamment que tu as bien suffisamment de fonds et un niveau académique minimum. Ce qui est bien c’est que comme pour le premier via, le visa étudiant te laisses la possibilité d’effectuer un petit job à côté pour financer ton voyage, tes études là-bas.
- Le visa de travail
Incontournable pour travailler en entreprise japonaise. Que tu sois muté dans le cadre d’un contrat d’expatrié depuis la France ou que tu trouves un emploi au Japon, le visa « travail » est obligatoire pour effectuer une activité rémunérée, salariée au Japon. On parle de visa travail car il s’agit de travailler à temps plein au Japon. Mais concrètement saches que là-bas chaque activité a son propre visa. Par exemple un visa Y pour les traducteurs, un visa X pour les ingénieurs etc.
Voici ce qui achève notre premier tour d’horizon pour entreprendre et voyager au Japon… Et finalement j’ai trouvé ça passionnant et eu envie d’en savoir davantage ! Et toi ? ????
Pour la prochaine destination de notre challenge 30 pays pour entreprendre et voyager ailleurs, je t’invite en Grèce.
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